Belle dune: première edition 11 avril 2009
C’était au petit matin du 11 avril 2009 sur le parking du Golf Club de Fort Mahon, que seize des dix sept membres fondateurs du Touquet’s Gentlemen Trophy «The original TGT» se retrouvaient pour, enfin, croiser les clubs sur l’exigeant parcours, fait de sable et de pins, de « Belle Dune » aux encablures de la baie de Somme.
Deux équipes, les « Sharks » blancs et les « Tigers » bleus avaient été formées, conformément à la charte, par tirage au sort effectué le jeudi 22 janvier précédant, dans un pub de la capitale.
Manquait à l’appel, Olive dit « l’absent » qui renonçait aux festivités à cause du genou de sa bien aimée, Caroline …
Les Capitaines Fléchette, pour les « Sharks » blancs, et Charles A., pour les « Tigers » bleus, motivaient déjà leurs équipiers et la pression montait.
C’est Fléchette, tout sourire, qui distribuait les polos manches longues logotés, bien agréables, compte tenu d’une matinée encore fraiche en ce mois d’avril mais, néanmoins, ensoleillée.
Seul Doudou, fidèle à son habitude, portait son joli bermuda bleu azur, admis par les règles de jeu.
Les premières provocations et autres colibés étaient de mises dans les vestiaires : l’intox de rigueur.
Les quelques fumeurs allumaient leur première tige.
Les joueurs étaient alors conviés, comme le veut la tradition, à partager un petit déjeuner ; et déjà le secrétaire de l’édition 2009, Alexis, dévoilait les équipes de double et les matchs du matin ainsi que les duels en simple de l’après-midi, constitués par les capitaines :
Les doubles, dès 8h40 :
Equipe des BLANCS : Equipe des BLEUS :
A. BALLU / M. MOBUCHON vs E. LAMANDIN / F. DUPIRE
J. LECOMTE / G. SEILLIER vs A. GHESQUIERE / J. CLEARY
C. WALLAERT / C. BALLU vs A. CLEARY / G. de BECO
A. DUPIRE / J. BOURGEOIS vs S. LE BOZEC / B. VAQUETTE
Puis, les simples, dès 14h50 :
G. SEILLIER vs J. CLEARY
M. MOBUCHON vs F. DUPIRE
C. WALLAERT vs A. CLEARY
J BOURGEOIS vs B. VAQUETTE
J. LECOMTE vs A. GHESQUIERE
C. BALLU vs G. de BECO
A. BALLU vs E. LAMANDIN
A. DUPIRE vs S. LE BOZEC.
Les joueurs connaissaient donc leurs adversaires directs ; le sort proposant des revanches des doubles par les simples : en effet, chaque joueur défiant en simple le même joueur de sa catégorie qu’il avait rencontré en double, le matin…
Le practice était maintenant pris d’assaut par les jeunes artistes : chacun se pavanait en présentant ses meilleurs coups ou facéties, son matériel briqué et pour certains, qui se reconnaitront, des souliers vernis de bonne facture !
Le premier départ était lancé : Alex B., meilleur index des membres, et Morgan, son partenaire de double, avoinaient « deux avions pleines pistes ». Ils pressaient d’entrée Ed et Fred, la première équipe des bleus, qui, il faut bien le dire, en avaient vu d’autres…(quelques dix championnats de France des jeunes à eux deux, dont une demi finale pour le premier).
Toutes les parties s’élançaient à la suite, les matchs étaient en cours.
On entendait quelques cris de rage ou de joie éclipsant, déci delà, la quiétude matinale du parcours. Entre les trous, les équipiers de même couleur se concertaient et s’encourageaient.
A l’arrivée au 18, le dernier match voyait la victoire des blancs Alexis et Jojo, 1 up, sur Bijou et Burns : les deux équipes bleus et blancs étaient alors à égalité 2/2 à la mi-temps.
Venait la grande tablée du déjeuner en terrasse.
La binouze réconfortait les battus et enivrait les vainqueurs mais tout restait à faire pour les deux équipes.
Moment historique, chaque membre apposait paraphes et signature sur l’original de la « Charte » ; le document officiel était scellé pour l’éternité. Des avenants seraient, néanmoins, possibles.
Rapidement, c’était au tour de Guitou et Jey de s’élancer sur le tee du 1, il était 14h50, pour le premier match de simple.
Les deux ne manquaient pas de nous faire, comme à leur habitude, deux belles bananes hookées à souhait.
Les autres suivaient conformément à l’ordre des départs.
Opposant des joueurs d’index similaire, les joutes à venir promettaient beaucoup.
Elles s’emballaient même par des explications « au couteau ».
Mais, rapidement les bleus signaient une grande victoire notamment par les matchs gagnés des joueurs : Fred, Doudou, Burns, Greg et Ed. Ce dernier, il faut le souligner, réaliser l’exploit de battre le meilleur index de l’édition 2009….
C’est le frère cadet de ce dernier, Cédric, joueur blanc également, qui accourait heureusement au bord du green pour une consolation toute fraternelle.
Battus mais fair-plays, notre meilleur joueur, son capitaine et l’ensemble de l’équipe blancs saluaient la supériorité de leurs adversaires du jour.
La messe était donc dite : 7,5 points à 4,5 à la fin des simples pour les bleus.
Le suspense, pourtant attendu, n’avait pas eu lieu pour cette première édition.
Les blancs étaient battus malgré un potentiel sur le papier mais le golf est l’un de ces sports géniaux qui n’aiment pas les résultats convenus, attendus ou même (auto)proclamés…
L’émotion et la fierté étaient palpables chez les bleus, emmenés par leur capitaine, Fléchette, récompensé d’une fine stratégie. Il embrassait tout de même Charles A., bien pale, comme son polo, en cette journée d’avril, en guise de compassion.
Nos hommes, saoulés par la longueur des parcours, l’intensité des matchs et un temps capricieux en fin de journée, rentraient au Touquet pour retrouver femmes et enfants tel le chasseur après sa traque.
Douchés et après avoir comptés leurs aventures au coin du feu de la villa familiale, ils se donnaient rendez-vous au « Scoop » pour continuer cette magnifique journée.
La pression (celle du houblon cette fois) et le divin champagne coulaient désormais abondement et les épouses, non admises la journée, étaient bien heureuses de pouvoir trinquer à « the TGT ».
La remise des prix sacrait donc les bleus qui posaient pour la postérité avec, chacun, une bouteille de Château « Maucaillou », tandis qu’une cuillère de bois attendait les huit vaincus blancs.
Acclamé par ces femmes désormais libérées, Fléchette recevait donc, tel un champion, le plateau en argent sur lequel serait gravée cette première victoire.
Il ornerait son séjour à Croix pendant une année. Charlotte, sa femme, en était ravie.
Il fallait remarquer également la remise à Jeannot, joueur blanc, du prix de la précision 2009 (magnum de vin) pour un coup de fer 7 au trou n°3 à 3m20 du mat ; et à Burns, celui de la combativité (magazine et dvd à usage exclusivement masculin).
Tous amateurs de vins, blancs et bleus n’avaient pourtant d’yeux que pour les joujoux offerts à Burns… L’Etiquette n’interdisant pas l’état de rute permanent de nos mâles !
L’Edition 2009 se terminait dans la bonne humeur avec pour certains une idée de revanche en 2010…
L’organisation de l’édition 2010 était alors confiée aux sages Alex B., Jojo, capitaines et Fléchette, secrétaire.
La « Mer » et la « Foret », légendes de la côte d’Opale et sûres de leur force, se préparaient déjà, dans la nuit, à accueillir prochainement nos héros incrédules…